56ème journée mondiale de la prière pour les vocations, nous célébrons, en ce quatrième dimanche de Pâques, le dimanche du Bon Pasteur ; Jésus Bon Pasteur.
Bon Pasteur, fils de Dieu venu dans le monde, en prenant corps dans le sein de Marie ; Notre Dame que le Portugal et beaucoup de communautés portugaises, à travers le monde, célèbrent aujourd’hui, en souvenir des apparitions de Fatima.
Bon Pasteur-Bon berger, Jésus dit que ses brebis écoutent sa voix, le suivent et, lui, les connais. Il leur donne la vie éternelle ; la vie éternelle qu’il tient du Père depuis les origines.
Il y a une véritable complicité entre le Bon Pasteur, le Bon Berger et les brebis qui écoutent, reconnaissent sa voix et le suivent. Cette complicité tient sur l’absolue confiance que le croyant chrétien doit avoir en la personne du Christ. Christ, mort et ressuscité, que les Apôtres -(Ici Paul et Barnabé)- proclament à Antioche de Pisidie.
C’est cette absolue confiance, en Jésus, qui pose problème. Nous sommes déjà dans l’atmosphère du procès que les juifs vont faire à Jésus.
« Combien de temps vas-tus nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ! » (Jn 10, 24). Jésus sais très bien qu’aucune réponse ne lui fera échapper au courroux que les scribes, les chefs des prêtres et les docteurs de loi mijotent contre lui. Le verdict final, il le connaît. Qu’il dise oui ou qu’il dise non, rien ne changera. Mais il leur donne tout de même une réponse qui les exacerbe de plus en plus : «Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Vous ne croyez pas parce que vous n’êtes pas de mes brebis » (Jn 10, 25-26).
Ils ne peuvent pas écouter sa voix, ni donc le suivre, parce qu’ils sont restés fermés sur eux-mêmes, ou sur leur conception de la vie et de la religion, comme ces influents juifs dont parlent la première lecture. Rouges de jalousie, ils provoquèrent l’agitation parmi les femmes de qualité adorant Dieu, et parmi les notables de la cité, afin d’expulser Paul et Barnabé.
Un peu comme la faute de Juda qui nous a valu la rédemption, l’hostilité des juifs suscite un tournant décisif de la vie de Paul. Désormais, il a tout le champ des païens devant lui, pour leur annoncer l’Evangile, la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Avec cette ouverture, c’est bien une des caractéristiques de Jésus-Christ qui se concrétise dans l’humanité, à savoir : Lumière des Nations et Sauveur de toute la terre.
L’absolue confiance de Jésus en son Père a fait de lui le crucifié. De même que l’absolution confiance de Paul et de Barnabé, en Jésus-Christ a fait d’eux des personnes Non Grata à Antioche de Pisidie.
Or les textes de ce dimanche nous invitent à cette confiance absolue, en Jésus-Christ, avec le risque que cela comporte et peut comporter dans nos sociétés actuelles.
Sommes-nous assez forts pour dire et affirmer que rien ne peut m’arracher de la main du Père, si ce n’est ma propre décision ?
Prière : Seigneur viens à notre secours. L’hostilité à ta Parole et contre tous ceux qui croient en toi et en ton Fils Jésus-Christ, va grandissant. Rends-nous forts devant et dans les épreuves de notre existence, que rien ne puissent nous détourner de toi : appartenance géographique, différence culturelle, inégalités sociales, hostilités visibles ou déguisées… etc. Que ta Parole et ton Amour incommensurable pour chaque personne soient notre unique force.